* L’eau dans le Var:
Plus de 3800 km de cours d'eau sillonnent le Var. S'y ajoutent les petits affluents ou autres ruisseaux temporaires (c'est-à-dire secs une grande partie de l'année) qui multiplient par 2 à 3 fois le linéaire des cours d'eau. Par exemple, l'Argens, principal fleuve du Var, le traverse d'ouest en est sur 114 km. Ces différents cours d’eau peuvent passer aux 2 extrêmes de torrentiels à arides.
Le Var est aussi alimenté par les eaux du Canal de Provence sur sa partie Ouest et sûr Fréjus. On compte aussi dans le Var plusieurs lacs artificiels et quelques petits lacs naturels. Sans oublier bien sur les 430 kilomètres de côte baignées par l’eau salée de la méditerranée.
* Les précipitations dans le Var:
On constate depuis quelques années que les pluies se concentrent irrégulièrement sur certaines périodes, un peu comme dans les pays tropicaux qui ont des saisons de fortes pluies et des saisons sèches. Malheureusement ces pluies ne sont pas réparties de façons homogènes sur l’ensemble du département et se traduisent souvent par de grosses précipitations plutôt que par des pluies régulières et continues.
Les conséquences: Pendant de longues périodes sèches, les cours d’eau et les lacs s’assèchent, les nappes phréatiques diminuent à des niveaux très préoccupant. Pendant les périodes de pluies intenses, une majeure partie de l’eau est perdue et finie à la mer, de plus les montées brutales des eaux provoquent des inondations.
* Que pouvons-nous faire:
Il faut travailler sur plusieurs axes, la préservation, l’utilisation, la consommation et le stockage de l’eau. Si certaines solutions entraînent à l’origine des surcoûts, les gains à terme permettront de faire des économies. Un investissement plus rentable et écologique qu’un simple placement bancaire.
Liste, non exhaustive, de propositions auxquelles on peut réfléchir.
Etat et collectivités locales:
- Il va falloir penser à réduire le béton et le goudron, qui favorisent les inondations. A chaque construction ou réhabilitation, il faut imposer des zones végétalisées importantes. On peut aussi replanter des arbres sur les avenues ou les rues, dont certaines en étaient pourvues dans le passé.
- A chaque construction imposer des réserves d’eau enterrées pour récupérer les eaux de pluie et les réutiliser pour l’entretien, l’arrosage ou pour l’eau des WC.
- Créer de nouvelles réserves d’eau sous forme de petits lacs (Exemple : Lac des Escarcets). On crée ainsi une zone de biodiversité, une zone de fraîcheur, une possibilité d’utilisation pour l’agriculture et le puisage en cas d’incendie. Suivant les zones et la charge hydraulique, on peut les équiper de mini centrales hydrauliques ou les couvrir partiellement de panneaux photovoltaïques pour produire de l’électricité (Voir la page concernée). Nous ne sommes pas là sur un système de bassines que l’on recharge avec les nappes phréatiques mais bien de zones qui se chargent naturellement par les surplus d’eau lors des fortes pluies.
- Réutiliser l’eau des stations d’épuration après traitement pour l’arrosage et l’entretien des voiries.
- Rénover la distribution de l’eau pour traiter les pertes liées aux fuites.
- Nettoyer systématiquement les cours d’eau et les canaux d’évacuation des eaux pluviales pour éviter un effet barrage lors des fortes pluies.
Au niveau de chacun (Particuliers et entreprises):
- Si votre habitat le permet penser aux réserves d’eau. N’oubliez pas de les fermer pour éviter la prolifération des moustiques.
- Attention aux fuites et pensez aux mousseurs sur vos robinets.
- Arrosez vos végétaux le soir. L’idéal, pensez aux gouttes à gouttes. Choisissez des végétaux moins gourmands en eau. Pensez au paillage. Un bon binage de la terre vaut 2 arrosages.
- Préférez la douche au bain et limitez le nombre de celle-ci.
- Vous changez vos WC, pensez à en acheter avec un petit lavabo intégré. L’eau pour vous laver les mains sera alors réutilisée dans la cuvette. De plus mettez une chasse à double débit.
- A la plage un peu de sable sous les pieds part avec une serviette, inutile de passer 2 heures sous la douche. D’ailleurs les douches de plages devraient être supprimées.
- Abandonner les pelouses et le gazon, on peut les remplacer par d’autres végétaux comme du Lippia par exemple qui nécessite beaucoup moins d’eau. Repenser aussi l’organisation des espaces privés et de l’arrosage, exemple avec les golfs (15 dans le Var) qui pourraient limiter les zones gazonnées.
- Mettre vos déchets, gros et petits, dans les poubelles ou en déchetterie. Outre se préoccuper de l’aspect pollution des eaux, l’accumulation de déchets peut aussi entrainer des blocages et donc des inondations par surcharges des canaux d’évacuation des eaux ou des cours d’eau.
* Pages connexes EcoVar:
L’électricité --- Les transports --- La préservation de la nature
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